LâOSAR constate quâune grande confusion et incertitude rĂšgnent auprĂšs des personnes concernĂ©es quant Ă leur situation juridique rĂ©elle. « Nos doutes se sont justifiĂ©s avec le voyage », explique Miriam Behrens, directrice de lâOSAR. Les personnes qui cherchent protection ne sont pas suffisamment et correctement informĂ©es, ce qui entraine une confusion sur les conditions et sur le moment durant lequel elles peuvent dĂ©poser une demande dâasile. La situation sur place est difficile pour toutes les parties concernĂ©es. Il est nĂ©cessaire dâavoir plus de transparence sur les procĂ©dures appliquĂ©es et sur les arrestations des personnes Ă la gare de Chiasso. Les contrĂŽles des personnes doivent respecter Lâ Accord sur lâassociation (de la Suisse) Ă Schengen.
Un manque de transparence et de clarté
La situation sur place montre que le Corps des gardes-frontiĂšres arrĂȘte et contrĂŽle systĂ©matiquement les personnes qui arrivent Ă la gare. Il existe aussi des imprĂ©cisions sur la date Ă laquelle les personnes en quĂȘte de protection pourront dĂ©poser une demande dâasile ainsi que sur le dĂ©roulement de la procĂ©dure. Le Corps des gardes-frontiĂšres a fortement besoin de plus de soutien afin que les personnes en quĂȘte de protection soient directement transmises au SEM, lequel dispose dâun service de traduction et dâune meilleure communication envers les personnes en quĂȘte de protection.
Améliorer la situation des enfants
LâOSAR constate que certains enfants accompagnĂ©s et non accompagnĂ©s Ă CĂŽme ont tentĂ© dâentrer en Suisse. Les dispositions de la Convention des Nations unies relative aux droits de lâenfant prĂ©voient que chaque autoritĂ© accorde une importance primordiale Ă lâintĂ©rĂȘt supĂ©rieur de lâenfant. Les autoritĂ©s italiennes ainsi que le Corps des gardes-frontiĂšres ont donc le devoir de prendre des mesures en ce sens. LâOSAR sâengage Ă ce quâune solution soit trouvĂ©e pour ces enfants.
DĂ©clin du nombre de demandes dâasile et augmentation des contrĂŽles Ă la frontiĂšre
En comparaison avec lâannĂ©e 2015, les demandes dâasile ont diminuĂ© dans toute lâEurope. La situation initiale est nĂ©anmoins difficile et les Etats de lâespace Schengen, dont la Suisse fait partie, ne donnent jusquâĂ prĂ©sent aucune rĂ©ponse satisfaisante au problĂšme de transit puisquâils ne se focalisent pas assez sur les besoins des personnes Ă protĂ©ger. Au cours de lâannĂ©e 2015, davantage dâEtats de lâespace Schengen ont eu en mĂȘme temps recours Ă des contrĂŽles aux frontiĂšres intĂ©rieures afin dâassurer que les personnes prĂ©sentes sur le territoire soient enregistrĂ©es correctement et puissent dĂ©poser une demande dâasile. Cela ne constitue toutefois pas une solution satisfaisante. Des mĂ©canismes de redistribution sont nĂ©cessaires en Europe (la relocalisation) afin de garantir la protection des personnes concernĂ©es. «La Suisse devait fortement sâengager ici», explique Miriam Behrens.
LâOSAR propose les pistes de rĂ©solutions suivantes :
Le Corps des gardes-frontiĂšres doit impĂ©rativement transmettre au SEM tous les cas de personnes qui souhaitent dĂ©poser une demande dâasile, mĂȘme sâil existe des doutes quant aux motifs de la demande dâasile.
Toutes les autoritĂ©s participantes en Suisse et en Italie doivent orienter le traitement des mineur-e-s non accompagnĂ©-e-s et des familles avec enfants sur la base de lâintĂ©rĂȘt supĂ©rieur de lâenfant.
Le Corps des gardes-frontiĂšres doit ĂȘtre soutenu par des spĂ©cialistes des autoritĂ©s de protection de lâenfant et de lâadulte (APEA) dans la prise en charge des mineur-e-s non accompagnĂ©-e-s.
Le Corps des gardes-frontiĂšres a besoin de plus de soutien, notamment avec lâaide de traductrices et de traducteurs, ainsi que lors de la transmission des personnes en quĂȘte de protection vers le SEM.
La Suisse doit entrer en contact avec lâUE et les pays voisins afin de trouver une solution pour les personnes en quĂȘte de protection qui sont bloquĂ©es Ă CĂŽme.
La communication avec les personnes en quĂȘte de protection doit ĂȘtre fortement amĂ©liorĂ©e. Ces derniĂšres doivent pouvoir disposer dâun matĂ©riel dâinformation appropriĂ©.
La pratique des contrĂŽles doit ĂȘtre transparente et respecter Lâ Accord sur lâassociation (de la Suisse) Ă Schengen.
Questions

Secrétariat central
- Téléphone: +41 31 370 75 75
- Email: info@osar.ch