Terre en vue– l’accueil commence par une main tendue

13 juin 2018

our les personnes rĂ©fugiĂ©es venant chercher protection en Suisse, les premiers pas sont parfois difficiles et le chemin vers une pleine intĂ©gration se rĂ©vĂšle souvent long. C’est sur ce processus d’accueil et d’intĂ©gration que porteront cette annĂ©e les JournĂ©es du rĂ©fugiĂ© et plus particuliĂšrement la JournĂ©e nationale du rĂ©fugiĂ© le samedi 16 juin 2018. Les organismes partenaires de l’Organisation suisse d’aide aux rĂ©fugiĂ©s (OSAR) ainsi que des centaines de bĂ©nĂ©voles offriront Ă  la population la possibilitĂ© d’échanger directement avec les rĂ©fugiĂ©-e-s Ă  l’occasion de plus de 80 Ă©vĂ©nements. En tant qu’organisation faĂźtiĂšre, l’OSAR sera prĂ©sente Ă  BĂąle, Berne, Lausanne et Zurich.

La campagne pour la JournĂ©e du rĂ©fugiĂ© intitulĂ©e «Terre en vue – l’accueil commence par une main tendue» se penche sur l’arrivĂ©e et le processus d’intĂ©gration des rĂ©fugiĂ©-e-s en Suisse. Cette thĂ©matique constitue le fil rouge de divers Ă©vĂ©nements organisĂ©s en collaboration avec de nombreuses organisations partenaires de l’OSAR sur plus de 80 sites Ă  travers toute la Suisse. Cette annĂ©e aussi, les rencontres personnelles avec des personnes rĂ©fugiĂ©es ainsi que des activitĂ©s interculturelles seront au cƓur du travail de sensibilisation.

L’admission provisoire et l’intĂ©gration professionnelle

La Suisse compte plus de 43 000 personnes admises Ă  titre provisoire. Elles font actuellement l’objet d’intenses dĂ©bats politiques. L’OSAR s’engage depuis des annĂ©es pour qu’elles bĂ©nĂ©ficient d’un meilleur statut de protection. La plupart ont fui la guerre civile et leur renvoi ne peut donc ĂȘtre exigĂ©. Beaucoup restent ainsi ici pendant des annĂ©es. C’est pourquoi la ConfĂ©dĂ©ration et les cantons ont Ă©laborĂ© de nouveaux programmes d’intĂ©gration, envoyant par lĂ  mĂȘme un signal clair: il importe d’intĂ©grer plus efficacement et plus rapidement les personnes rĂ©fugiĂ©es et celles admises provisoirement. Malheureusement, comme le montre le dĂ©bat actuel au Parlement, nombre d’entre elles font encore l’objet d’une dĂ©fiance gĂ©nĂ©rale. MalgrĂ© des conditions difficiles, elles font tout leur possible pour s’intĂ©grer dans la sociĂ©tĂ© et sur le marchĂ© du travail. Il est donc d’autant plus important qu’elles gagnent en visibilitĂ©.

L’OSAR a dĂ©cidĂ© de donner la parole Ă  quelques-unes de ces personnes. Des femmes et des hommes originaires de diffĂ©rents pays racontent ainsi, dans des vidĂ©os et des textes, leur arrivĂ©e et leurs premiers pas en Suisse. Au travers de tĂ©moignages poignants, elles et ils nous font part de leur parcours d’intĂ©gration, de leurs espoirs et dĂ©sillusions et de leur impression de vivre dans une situation temporaire pendant des annĂ©es. Certains ont reçu Ă©normĂ©ment de soutien, Ă  l’instar de Kanchana Chandran, journaliste radio sri-lankaise impliquĂ©e dans la campagne de l’OSAR. «Dans les moments clĂ©s, j’ai toujours pu compter sur le soutien de Suissesses et de Suisses. Sans ces personnes, je ne serais pas parvenue Ă  m’intĂ©grer professionnellement et socialement», reconnaĂźt-elle.

Kanchana Chandran est l’une des nombreuses personnes Ă  ĂȘtre autorisĂ©es Ă  rester en Suisse de maniĂšre permanente. Comme beaucoup d’autres, elle est maintenant prĂȘte Ă  raconter publiquement ses premiers pas difficiles en Suisse.

L’OSAR transmet aux mĂ©dias intĂ©ressĂ©s les coordonnĂ©es des personnes suivantes:

  •  Fanar et Abeer Adam: famille kurde de Syrie avec deux enfants, vivent Ă  La Chaux-de-Fonds, parlent français. Admis provisoirement (permis F), cherchent depuis longtemps un travail.
  •  Kanchana Chandran: journaliste du Sri Lanka, vit Ă  Zurich, parle allemand et anglais, a surmontĂ© les obstacles Ă  l’intĂ©gration, malgrĂ© son statut de rĂ©fugiĂ© reconnu (permis B). Travaille aujourd’hui pour divers projets d’intĂ©gration et au sein de l’équipe formation de l’OSAR.
  •  Hojat Hameed: enseignant de violon, originaire d’Afghanistan, vit Ă  Granges (SO), suit un apprentissage d’horloger et joue dans plusieurs groupes de musique pendant son temps libre.
  •  Adam Khedrawy: ancien avocat pour les droits humains d’origine syrienne, solide expĂ©rience professionnelle, vit Ă  Bulle, parle anglais et français. Ses diplĂŽmes n’ont pas Ă©tĂ© reconnus en Suisse.
  •  Hussein Mohammadi: artiste peintre et littĂ©raire originaire d’Afghanistan, vit Ă  Zurich, parle allemand. Travaille la journĂ©e au centre hydraulique de RĂŒmlang. Travaille sur son livre et sur ses mandats de peinture le soir. A vĂ©cu de nombreuses annĂ©es en tant que personnes admises Ă  titre provisoire.
  •  Mortaza Shahed: rĂ©alisateur de films et camĂ©raman originaire d’Afghanistan, vit Ă  Berne, parle allemand, travaille comme camĂ©raman Ă  Berne, souhaite entreprendre en Ă©tĂ© 2018 des Ă©tudes de cinĂ©ma Ă  la Haute Ecole des arts de Zurich. S’engage pour les droits des rĂ©fugiĂ©-e-s et des requĂ©rant-e-s d’asile en crĂ©ant des films, en Ă©crivant des textes et en organisant des Ă©vĂ©nements politiques. Son recours contre son admission provisoire a Ă©tĂ© acceptĂ©.
  •  Keerthigan Sivakumar: activiste des droits humains originaire du Sri Lanka, s’est battu avec le soutien de la sociĂ©tĂ© civile pour trouver refuge en Suisse et a obtenu gain de cause, vit Ă  Lausanne, parle français et anglais. Il suit actuellement des Ă©tudes de cinĂ©ma Ă  l’Ecole cantonale d‘art de Lausanne (ECAL).

Articles, tĂ©moignages vidĂ©os, rĂ©cits des premiers pas: www.journeesdurefugie.ch

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