Besoin urgent de places de réinstallation

La pandémie de Covid-19 a des conséquences dramatiques sur les programmes mondiaux de réinstallation. Depuis qu’elle a éclaté, de nombreuses missions de sélection ont dû être reportées, voire annulées. Les départs de réfugiés dans le cadre de la réinstallation et les voies d’accès complémentaires ont pratiquement été stoppés. Selon un rapport récent de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la réinstallation des réfugiés est tombée à son plus bas niveau depuis au moins deux décennies. Dans le même temps, l’année prochaine, près de 1,5 million de personnes auront impérativement besoin d’une place de réinstallation.

C’est pourquoi les participants à la conférence ATCR de cette année se sont en priorité penchés sur les conséquences et les enseignements de la pandémie. En plus des défis, ils ont également discuté du potentiel de la crise actuelle. Ainsi, les missions d’évaluation et de sélection devront à l’avenir parfois aussi être réalisées dans le cadre des programmes étatiques de réinstallation et compléter judicieusement les mécanismes existants. Les approches qui ont fait leurs preuves au cours des mois écoulés doivent être ancrées en tant que partie intégrante de futures stratégies de réinstallation, toujours avec comme objectif prioritaire d’augmenter le nombre de places de réinstallation dans le monde.

En plus du Covid, les participants à la conférence ont également discuté de projets innovants en rapport avec les voies d’exil sûres. La conférence se terminera cet après-midi avec les discours de clôture du Commissaire aux réfugiés de l’ONU Filippo Grandi, de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter et de la directrice de l’OSAR Miriam Behrens. Le SEM et l’OSAR ont présidé ensemble la conférence ATCR de cette année. La conférence est organisée depuis 1995 et est placée sous l’égide du HCR.

En tant que « NGO Focal Point », l’OSAR a également joué, avant la conférence, un rôle essentiel dans le regroupement et la coordination des intérêts de la société civile. Dans le cadre de sa déclaration de cette année, la communauté internationale des ONG plaide également en faveur d’une reprise rapide et d’un élargissement des programmes mondiaux en matière de réinstallation et de voies d’accueil complémentaires. Elle demande en outre que les personnes réfugiées soient impliquées de façon plus systématique dans les processus de réinstallation et que l’on se penche davantage sur l’un des thèmes urgents des années à venir : les conséquences du changement climatique sur les mouvements migratoires mondiaux.

Quand la conférence ATCR de cette année se terminera, la présidence reviendra aux États-Unis. Le rôle du prochain NGO Focal Point sera assuré par le Refugee Council USA.