Une offensive pour l'insertion professionnelle est nécessaire

Attribution aux cantons: un algorithme en faveur de l'intégration

19 janvier 2018

En répartissant mieux les requérant-e-s d’asile dans les cantons, l’intégration professionnelle pourrait être renforcée. C’est ce que démontre une étude publiée par des chercheurs de l’EPFZ dans la revue Science.

Dès qu’une personne demande l’asile en Suisse, plusieurs facteurs devraient être pris en compte. Quelle(s) langue(s) parle-t-elle? A-t-elle des membres de sa famille en Suisse? Dans quel environnement social, économique, politique cette personne a-t-elle grandi? Quelle formation a-t-elle suivie? Quelles sont ses expériences professionnelles et quel est son parcours?

Toutes ces considérations ne sont actuellement pas prises en compte lors des procédures d’asile en Suisse. Les personnes requérantes d’asile ne sont donc pas attribuées dans un canton qui leur permettrait une intégration sociale et professionnelle optimale. L’étude de l’EPFZ s’appuie sur un ensemble de données provenant de 20’000 personnes requérantes d’asile. L’algorithme mis au point par les chercheurs serait capable de déterminer à quel canton une personne réfugiée est la mieux adaptée. A titre d’exemple, selon l’étude, 26 % des personnes requérantes d’asile auraient un emploi après trois ans de séjour en Suisse si elles étaient placées selon des critères favorables à leur intégration sur le marché du travail. Actuellement, ce taux atteint 15 %.

L’OSAR salue l’étude de l’EPFZ, qui s’appuie sur des donnĂ©es fiables et ouvre la voie vers une meilleure intĂ©gration des personnes requĂ©rantes d’asile et rĂ©fugiĂ©es en Suisse. Un grand pas pourrait en effet ĂŞtre franchi si les autoritĂ©s suisses prenaient en compte les caractĂ©ristiques propres des personnes requĂ©rantes d’asile, avant de les attribuer aux cantons. 

Lien vers le communiqué de presse de l’EPFZ

Lien vers l’étude publiĂ©e dans la revue Science

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