Condamnations par le CEDAW
En juillet 2025, le Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) a condamné la Suisse dans trois décisions distinctes. Le Comité avait en particulier critiqué deux faiblesses majeures de la pratique helvétique, notamment la tendance des autorités helvétiques à mettre en doute la crédibilité des victimes de violences de genre lorsque leurs déclarations sont jugées « tardives », et  le recours aux renvois dits « Dublin » ou vers les « États tiers sûrs », souvent effectués sans une évaluation individuelle complète des traumatismes subis par les femmes concernées.
Ces condamnations confirment ce que l’OSAR dénonce depuis longtemps : la Suisse n’assure pas une protection adéquate aux femmes victimes de violences, et cela vaut tout particulièrement pour les femmes ayant un passé de fuite, qui se trouvent dans une situation de vulnérabilité accrue.
Une lacune inacceptable
Ces critiques internationales n’ont pas été intégrées dans le rapport publié par le Conseil fédéral. L’absence de ce thème dans le rapport étatique mine la crédibilité de la Suisse et contredit les obligations prévues par la Convention d’Istanbul, qui impose de garantir la protection de toutes les femmes, indépendamment de leur statut juridique.
Prochaines étapes
En 2026, le GREVIO, l’organe de suivi de la Convention d’Istanbul, se rendra en Suisse pour évaluer les progrès réalisés. L’OSAR continuera de suivre de près la situation et de faire pression afin que les autorités reconnaissent et prennent enfin en compte la réalité vécue par les femmes et les filles réfugiées et requérantes d’asile.