Ukraine: récents développements

03.08.2023 : Le Guardian rapporte que des chercheurs et chercheuses du laboratoire de recherche humanitaire de l'école de santé publique de Yale ont constaté que les habitant-e-s des régions occupées de Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporizhzhia sont la cible d’un effort systématique des autorités pro-russes de les dépouiller de leur identité ukrainienne en les forçant, sous la menace de représailles, à prendre la nationalité russe. Ceux et celles qui n’en font pas la demande risquent de subir des menaces, des intimidations ou des restrictions dans l’accès aux produits de première nécessité et à l’aide humanitaire. Selon Moscou, 1,5 millions de passeports russes ont été délivrés dans les territoires ukrainiens occupés depuis octobre 2022. Selon les auteurs du rapport, les mesures prises par la Russie constituent des crimes de guerre et le droit international coutumier interdit l’imposition d’une citoyenneté sans le consentement de l’intéressé ou sous la contrainte.

27.06.2023: Dans son dernier rapport sur la détention de civils dans le cadre de la guerre en Ukraine, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) indique que, depuis le début de la guerre, la Russie a procédé à la détention arbitraire de 864 personnes (763 hommes, 94 femmes et 7 garçons). Un nombre important de ces détentions arbitraires a eu lieu lors d’opérations dites de « filtrage » dans les territoires occupés, considérées par le HCDH comme contraires au droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme, et qui équivalaient dans certains cas à des disparitions forcées. Au moins 260 civils ont également été détenus par la Russie en raison de leurs opinions politiques supposées. Dans environ un quart des cas de détentions, les personnes ont été transférés illégalement vers d’autres lieux du territoire occupé ou même déportées vers la Russie. L’écrasante majorité des détenus ont déclaré avoir été soumis à la torture et aux mauvais traitements, y compris des violences sexuelles. Au moins 77 civils ont victimes d’exécution extra-judiciaire. Le rapport du HCDH indique que les forces de sécurité ukrainiennes ont détenu arbitrairement au moins 75 personnes (57 hommes, 17 femmes et 1 garçon), la plupart soupçonnées d'infractions pénales liées au conflit. Les forces de sécurité ukrainiennes auraient également utilisé des lieux de détention non officiels et soumis un certain nombre de détenus à la torture et aux mauvais traitements. Selon le HCDH, alors que les autorités ukrainiennes ont accordé au HCDH un accès confidentiel et quasi-total aux civils détenus, la Fédération de Russie n’a pas autorisé le HCDH à avoir accès à ceux-ci.

13.06.2023 L'aide humanitaire internationale en faveur des personnes touchées par la catastrophe du barrage se met lentement en place. L'ONU et ses partenaires humanitaires ont fourni des biens de première nécessité, principalement de l'eau, des produits d'hygiène et de la nourriture, en quantité suffisante pour couvrir les besoins de près de 180 000 personnes. L'ONU a déclaré travailler avec l'Ukraine et la Russie pour garantir l'accès de l'aide humanitaire internationale à toutes les personnes civiles touchées par la destruction dévastatrice du barrage. Toutefois, il manquerait actuellement encore les garanties de sécurité de la Russie pour que les équipes d'aide humanitaire puissent traverser la ligne de front vers la rive gauche du Dnipro. Selon le journal alémanique Sonntagszeitung, l'aide de la Suisse a également atteint la région. Ainsi, Médecins sans frontières (MSF) distribue des réservoirs d'eau et des générateurs à la population touchée, des sacs de sable ont été livrés à un hôpital près de Kherson afin que celui-ci ne soit pas inondé. L'ambassade suisse, soutenue par deux spécialistes du Corps suisse d'aide humanitaire, travaille avec des communes, des exploitants locaux de réseaux d'eau et des ONG sur des plans de livraison d'unités de traitement de l'eau et de réservoirs d'eau. En outre, l'ambassade serait en train de livrer des tuyaux et des pompes aux exploitants du réseau d'eau en amont du barrage. De son côté, la Direction du développement et de la coopération (DDC) finance des organisations partenaires sur place qui ont adapté leurs activités afin de fournir une aide d'urgence aux personnes touchées.

11.06.2023 La destruction du barrage de Khakhova dans la nuit du 6 juin 2023 est une catastrophe humanitaire. Selon l'UN OCHA, le bureau des affaires humanitaires de l'ONU, les évacuations, l'accès à l'eau potable, à la nourriture et aux produits d'hygiène sont les besoins les plus urgents des milliers de familles touchées par la rupture du barrage. La baisse du niveau du réservoir d'eau de Khakhova affecte l'accès à l'eau pour des centaines de milliers de personnes. La situation est particulièrement préoccupante dans l'oblast de Dnipropetrovska, où plus de 160 000 personnes sont confrontées à une pénurie d'eau. L'eau a en outre été fortement contaminée par l'inondation des systèmes d'évacuation des eaux usées et des cimetières, ainsi que par les débris charriés dans la rivière Dnipro, ce qui entraîne un risque de propagation des maladies transmises par l'eau. La destruction du barrage de Kakhovka et les inondations massives qui en ont résulté ont également affecté l'accès à l'électricité, au gaz et aux services de santé. Entre-temps, les inondations ont lentement diminué. Selon les autorités ukrainiennes, le niveau moyen était de 4 mètres le 11 juin, contre près de 5,4 mètres le 9 juin. Cependant, selon la police ukrainienne, 46 villes et villages de l'oblast de Khersonska restent inondés, dont 32 sur la rive droite du Dnipro contrôlée par l'Ukraine, 14 dans les zones contrôlées par l'armée russe et 31 dans l'oblast de Mykolaivska. Selon le gouvernement ukrainien, la catastrophe a fait au moins six morts et 29 disparus dans les zones sous contrôle ukrainien, et au moins huit morts dans les zones sous contrôle militaire russe, selon les autorités russes.

25.05.2023 Selon The Guardian, la 76e Assemblée de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève a adopté le transfert vers Copenhague d'un bureau de l'OMS basé à Moscou. Cela en raison des impacts sanitaires sévères du conflit ukrainien. Cette décision s’inscrit dans le contexte de la prise de plusieurs initiatives de la société civile et de la diplomatie ukrainienne, visant à isoler la Russie des institutions internationales. Selon France Info, l’OMS a également exhorté la Russie à cesser les attaques contre le système de l’Ukraine. Une page web de l’OMS répertorie régulièrement ce type d’attaque, et en décompte plus de 1000 depuis le début du conflit, ayant fait 101 morts et 138 blessés.

19.05.2023 Un rapport de l’ONG Data Friendly Space et le think tank Impact Initiatives fait état des risques encourus par les femmes et les enfants dans le conflit ukrainien. La traite des êtres humains, les abus, le harcèlement sexuel et la violence domestique sont particulièrement cités, et la situation dans les oblasts de Kherson, Dnipro et Kharkiv serait préoccupante. Le rapport souligne en outre la détresse psychologique comme un phénomène important, aggravé par le manque de services psychologiques et sociaux. La baisse du pouvoir d'achat frappe plus durement les femmes qui sont chefs de famille. Le stress des ménages lié à la perte de revenus est souligné comme un facteur contribuant à la violence domestique. Les attaques contre les infrastructures scolaires et les télécommunications ont perturbé l’accès à l’éducation pour des millions d’enfants. Aussi, 45 % des ménages ayant des bébés de moins de six mois rencontrent des problèmes pour les nourrir et l'insécurité alimentaire a augmenté pour l’ensemble de la population, en mettant les femmes enceintes et allaitantes dans une situation plus précaire.

24.04.2023 Un rapport de l'International Disability Alliance (IDA) fait état de la situation des personnes vivant avec un handicap dans le conflit ukrainien. De nombreuses violations des droits humains et du droit humanitaire y sont relevées, à travers des entretiens avec des personnes vivant avec un handicap et des représentants d'organisations de personnes handicapées. Le rapport documente des abus et détentions arbitraires par les forces russes, les destructions d’habitations, les problèmes d’accès universel aux voies de fuite et de refuge ainsi qu’aux distributions d’aide (pas d’utilisation de langue des singes, longues files …). Le rapport analyse également l’inadéquation des pensions d’invalidité avec l’inflation provoquée par le conflit et la destruction ou le déplacement d’institutions spécialisées dans l’accueil des personnes avec handicap. Enfin, le rapport souligne le rôle essentiel des organisations spécialisées sur les questions de handicap dans le contexte des conflits armés.

13.04.2023 Selon Human Rights Watch (HRW), les forces russes ont mis en place plusieurs installations à Kherson pour y détenir et torturer des personnes entre mars et novembre 2022. L’ONG y fait état de maltraitances, de tortures, de transferts forcés et de meurtres à l’encontre de personnes civiles ou combattantes, ce qui constitue, selon elle, des crimes de guerre. Certaines personnes seraient portées disparues. Un centre de torture important à la rue Teploenerhetykivde, un centre de détention à la rue Perekopska, des lieux d’enfermement dans des installations provisoires au siège de l'administration municipale de Kherson, une école de village et un hangar d'aéroport ont été identifiés. Selon HRS, il semble que les forces russes ont adopté un schéma de traitement récurrent vis-à-vis des personnes civiles durant leur occupation de Kherson : fouille de domicile agressive, puis détention d’une ou plusieurs personnes y résidant, sur la base d’accusations diverses. 

11.04.2023 Selon la RTS, la Fondation Suisse du Déminage estime que les efforts de la Confédération en faveur du déminage de l’Ukraine doivent être augmentés. L’usage des mines antipersonnel par les forces russes et ukrainiennes a été documenté notamment par Human Rights Watch, et, selon la Campagne internationale pour l’interdiction des mines antipersonnel (ICBL), l’Ukraine serait le pays le plus touché par la problématique des mines antipersonnel. De 250 000 à 300 000 km2 de terrain seraient minés, soit les deux tiers du territoire, avec une spécificité importante : le minage intensif de zones urbaines.  Médecins Sans Frontières avait déjà rapporté la présence de mines dans des centres de santé en fonctionnement dans les régions d’Izioum, Kherson et Donetsk. L’ONG, qui a par ailleurs documenté la présence d’armes à sous munition dans des hôpitaux, s’était dite « choquée » de l’utilisation d’un tel armement sur des sites médicaux. 

24.03.2023 La Commission d’enquête sur l’Ukraine a rendu un rapport au Conseil des droits de l’homme (CDH), documentant de nombreuses violations du droit international des droits humains et humanitaire, notamment par les forces russes : homicides, attaques contre des civils, détentions illégales, tortures, viols, transferts forcés et déportations d'enfants. Par ailleurs, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine et sa commissaire aux droits de l’enfant Maria Alekseyevna Lvova-Belova. Selon le Guardian, ce mandat d’arrêt aurait pour conséquence de restreindre les déplacements internationaux du président et des hauts fonctionnaires russes. Le 24 mars, le CDH a également publié un rapport concernant le traitement des prisonniers de guerre. Ce rapport mentionne l’exécution sommaire de 25 prisonniers de guerre russes et de personnes hors de combat, ainsi que des mauvais traitements de prisonniers de guerre par les forces armées ukrainiennes. Sont également documentées l’exécution sommaire de quinze prisonniers de guerre ukrainiens par les forces russes et le groupe Wagner, ainsi que la pratique de mauvais traitements et de la torture sur les prisonniers de guerre ukrainiens. 

13.03.2023: Selon Human Rights Watch (HRW), un grand nombre d’enfants placé-e-s en institution en Ukraine sont traumatisé-e-s, séparé-e-s de leurs familles ou déplacé-e-s de force vers la Russie. Au début de la guerre, les institutions de placement accueillaient 105 000 enfants, dont la moitié souffrent de handicap. HRW estime que 32 000 de ces enfants se trouvent désormais dans des régions contrôlées par les forces russes. Certaines institutions transfèrent leur activité hors des zones de combat, voire vers la Pologne, où des enfants n’ont pas été enregistré-e-s, et où des fratries ont été séparées. Plusieurs milliers d’enfants ont été déporté-e-s vers la Russie, et des milliers d’autres sont portés disparus. HRW préconise un effort international pour identifier et rapatrier les enfants déportés en Russie, et ceux dont la trace a été perdue, ainsi que la désinstutionnalisation du placement des enfants, notamment pendant les conflits, où l’adoption internationale est interdite.

06.03.2023 Selon Le Monde, le gouvernement ukrainien a annoncé la création du Centre International pour la Poursuite du Crime d’Agression (CIPA), sous la tutelle d’Eurojust, organe de coopération judiciaire de l’Union Européenne. Ce parquet intérimaire pourrait constituer la première pierre d’un tribunal spécial pour juger, dans le futur, l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Kiev a en outre affirmé la volonté de faire passer une résolution à l’Assemblée Générale des Nations Unies en faveur de la constitution d’un tribunal spécial. La Cour Pénale Internationale, qui n’a pas mandat pour poursuivre le crime d’agression en Ukraine, poursuit son enquête sur d’éventuels crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment la déportation d’enfants Ukrainiens en Russie par les forces d’occupation.

21.02.2023 Selon un rapport publié sur la plateforme Conflict Observatory, 6 000 cas d’enlèvement d’enfants ukrainiens ont été identifiés depuis le 24 février 2022. Ces enfants sont détenus dans un réseau de 43 installations, en Crimée et dans plusieurs parties de la Russie. Au moins 32 des camps serviraient à une rééducation systématique des enfants, selon des programmes académiques, culturels, patriotiques et/ou militaires centrés sur la Russie. Des enfants prétendument orphelins auraient été placés dans deux camps, puis dans des familles russes. Dans de nombreux cas, le consentement des parents n’a pas été recueilli ou l’a été sous la contrainte. Ces enlèvements d’enfants s’ajoutent à une importante liste de violations des droits humains commises en Ukraine depuis le début du conflit, et déplorées par les Nations Unies.

31.01.2023 D’après Human Rights Watch, l’Ukraine, qui est partie au Traité d'interdiction des mines (1997), utiliserait des mines terrestres antipersonnel, notamment à Izium. Le gouvernement ukrainien s’est engagé à étudier le rapport de l’organisation non gouvernementale. Des mines de type PFM, dites papillon ou perroquet vert, ont été dispersées par des roquettes dans des zones d’occupation russe. L'utilisation de mines antipersonnel, également faite par les forces russes, viole le droit international humanitaire, car elles ne peuvent distinguer les civils des combattants. Les mines terrestres actives provoquent des déplacements, et entravent l'acheminement de l'aide humanitaire ainsi que l’agriculture. Selon des démineurs ukrainiens, il faudrait des décennies pour débarrasser la zone des mines terrestres.

25.01.2023 D’après le Kiyv Post, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé une loi durcissant les sanctions pour désobéissance ou désertion des forces armées dans le cadre du conflit avec la Russie. Elle prévoit aussi des sanctions plus sévères en cas de menace contre le commandement militaire, de fuite du champ de bataille ou de consommation d'alcool durant l’activité militaire. La loi interdit aux tribunaux ukrainiens de réduire les peines ou d'accorder des sursis aux soldats jugés coupables. Les sanctions prévoient jusqu'à 12 ans d’emprisonnement pour désertion, et jusqu'à 10 ans de prison pour désobéissance ou refus de combattre. Votée par le parlement ukrainien fin 2022, la loi avait été le sujet de pressions sur le président Zelensky de la part d’une partie de la société civile ukrainienne, afin qu’il ne la signe pas. Cette loi semble s’inscrire dans la continuité d’une mesure approuvée par le conseil des ministres ukrainien le 30 décembre 2022, relatée par Ukranews. Cette mesure ordonne l'enregistrement militaire des citoyens ukrainiens à l'étranger. Elle s’applique aux hommes et aux femmes âgé-e-s de seize ans ou plus, soumis-e-s au service militaire, qui ont reçu une éducation ou qui ont une profession nécessaire à l’armée. Ainsi, les personnes parties à l'étranger pour plus de trois mois doivent s'inscrire sur le registre militaire auprès de la représentation diplomatique ukrainienne du pays de séjour. Les personnes qui s’y soustraient s'exposent à une responsabilité pénale.

17.01.2023. Dans son dernier rapport sur le profil, les besoins et les intentions des personnes réfugiées d’Ukraine, qui se base sur des données récoltées de mai à novembre 2022 dans sept pays voisins de l’Ukraine, dont la Pologne, la Roumanie, la Moldavie et la Slovaquie, le HCR indique que 63 pour cent des répondant-e-s souhaitent rester dans leur pays d’accueil dans un future proche. Les raisons principales invoquées sont la sécurité, les liens familiaux, l'emploi et la procédure d'asile. Seules 14 pour cent des personnes interrogées projettent de retourner en Ukraine, mais 74 pour cent ne savent pas avec certitude quand elles le feront. Près d’une personne sur dix projette de s'installer dans un autre pays d'accueil et 14 pour cent sont incertains de leurs projets. Plus de la moitié des personnes interrogées ont quitté leur lieu d'origine entre fin février et avril 2022, notamment Odeska, Kharkivska et Kiev. La plupart des personnes interrogées (68 pour cent) habitent actuellement en hébergement ou en location, et 28 pour cent logent dans des sites collectifs. Les besoins urgents signalés par les répondant-e-s sont notamment l'argent liquide, l'emploi et le logement.

06.12.2022 Selon un rapport de Human Rights Watch (HRW), le ciblage généralisé et répété des infrastructures énergétiques ukrainiennes par les forces armées russes semble principalement destiné à semer la terreur parmi la population. Cela constituerait une violation du droit de la guerre. De multiples attaques de missiles et de drones en octobre et novembre 2022 ont privé, au moins temporairement sinon de manière permanente, des millions de civils d'électricité, d'eau, de chauffage et d'autres services de base. Ces attaques ont tué au moins 77 civils et en ont blessé 272. Selon l’ONU, le 23 novembre 2022, plus de 30 civils ont été tués ou blessés. Ce même jour, l'accès à l'électricité a été coupé pour des millions de personnes dans toute l'Ukraine. Toute la population de Kiev, estimée à environ 3 millions de personnes, n'a pas eu accès à l'eau pour la journée, et certaines parties des régions de Kiev, Lviv, Zaporizhzhia et Odessa ont été complètement déconnectées de l'électricité. Les lois de la guerre interdisent les attaques contre les biens indispensables à la survie de la population civile. Elles interdisent également les violences ou menaces "dont le but premier est de semer la terreur parmi la population civile", a déclaré HRW. Les températures hivernales ukrainiennes tournent autour de moins 3 degrés Celsius et peuvent descendre jusqu'à moins 20 degrés.

06.12.2022 Selon un rapport d’Amnesty International, les personnes âgées en Ukraine comptent davantage de blessés et de morts que le reste de la population. Aussi, les logements des personnes âgées qui traversent le conflit Ukrainien sont endommagés et offrent des conditions de vie dangereuse. Des milliers de personnes âgées déplacées sont dans des établissements publics débordés, ne pouvant offrir un niveau de soin satisfaisant. Le rapport de l’ONG explique que les personnes âgées restent souvent dans les zones touchées par le conflit ou ne peuvent les quitter. Cela les expose à des préjudices et à des conditions difficiles dans des logements très précaires. Les personnes âgées déplacées ne peuvent souvent pas payer de loyer. Amnesty International a appellé les gouvernements et les organisations internationales à soutenir les personnes âgées en Ukraine, à faciliter leur évacuation volontaire à l’étranger, et à les considérer parmi les bénéficiaires prioritaires de l’aide financière. L’ONG appelle également la communauté internationale à appuyer la création de logements adaptés aux personnes âgées en situation de handicap.

21.11.2022Selon la BBC, qui reprend une déclaration du président ukrainien, dix millions de personnes sont privées d’énergie après les derniers tirs de missiles de l’armée russe. Pour le directeur régional Europe de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), le Dr Kluge, le système de santé ukrainien subit de plein fouet les coupures d’électricité et la pénurie de carburant. Pour l'OMS, deux à trois millions de personnes supplémentaires pourraient devoir quitter leur maison en raison du froid, et être confrontées au Covid-19, la pneumonie, la grippe, la diphtérie ou encore la rougeole.  L'OMS a vérifié 703 attaques contre des établissements de santé depuis le début de la guerre, en violation du droit humanitaire international. Le Dr Kluge a souligné que les maternités ont besoin de couveuses, les banques de sang de réfrigérateurs, les lits de soins intensifs de ventilateurs, et que tous ont besoin d'énergie. De nombreux ménages privés d’électricité seront obligés d’utiliser du charbon de bois ou du bois, des générateurs diesel, ou des chauffages électriques. Des méthodes à risques pour la santé, pouvant causer l'exposition à des substances toxiques, des brûlures et des blessures. En outre, l’OMS évalue qu’environ dix millions de personnes rsquent de souffrir de troubles mentaux tels que le stress aigu, l'anxiété, la dépression, la toxicomanie et le syndrome de stress post-traumatique. Enfin, le Dr Kluge a souligné les problèmes liés à l’accès humanitaire, et demandé à toutes les parties l’ouverture de corridors sanitaires humanitaires dans toutes les zones nouvellement reconquises et occupées. 

10.11.2022 : Selon Amnesty International, les autorités russes et celles contrôlées par la Russie se sont rendues coupables de crimes de guerre et probablement de crimes contre l’humanité en transférant illégalement des personnes civiles ukrainiennes vers la Russie ou vers d'autres zones de l’Ukraine occupées par les Russes. Dans son rapport basé sur les témoignages de 88 personnes dont la majorité ont été victimes de ces transferts illégaux, AI indique également que des personnes civiles ont été contraintes de se soumettre à des processus de sélection abusifs qui se sont parfois soldés par des détentions arbitraires, des actes de torture et d'autres mauvais traitements. Certaines d'entre elles ont également été séparées de leurs enfants.

09.11.2022: Le Conseil fédéral a décidé de maintenir en vigueur le statut S une année supplémentaire. La contribution financière de 3000 francs par personne et par an pour la promotion de l’apprentissage de la langue doit également être maintenue. L'OSAR salue cette décision, car il faut toujours partir du principe qu’en Ukraine la population civile est en danger. Dans son communiqué de presse, l'OSAR critique toutefois le montant de la contribution à l'intégration de 3000 francs, car les derniers mois ont montré que ce montant est loin d'être suffisant pour promouvoir efficacement l'intégration des personnes ayant fui l'Ukraine.

27.10.2022 : Dans son dernier rapport sur la situation des personnes déplacées internes (PDI) en Ukraine, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) indique que leur nombre total est estimé à 6,5 millions, dont plus de la moitié sont déplacées depuis plus de six mois. Près de 6 millions de PDI sont retournées dans leur lieu de résidence habituel depuis fin février. De fin septembre à fin octobre, 450 000 personnes ont été déplacées, dont 280 000 dans l’est du pays et 23 000 depuis Kiev. Interrogés sur leurs intentions de mobilité, plus d’un quart des PDI ont indiqué envisager de quitter leur lieu de résidence actuel dans les semaines à venir. 13 % envisageaient de rentrer à la maison. Les principales motivations pour rentrer étaient de retrouver famille et amis, mais également de ne pas avoir à payer pour se loger. D’autres souhaitaient trouver un emploi dans leur lieu de résidence habituel. La principale raison de ne pas rentrer était liée à la situation sécuritaire et l’occupation militaire russe. D’autres PDI interrogées ont souligné le manque de services essentiels et de services publics dans les zones récemment libérées. Vers la fin du mois d’octobre, la plupart des PDI ont connu des perturbations de leur eau courante, de l'électricité, du gaz et des télécommunications.  Près de la moitié des habitations des PDI ont été endommagées, et 5% entièrement détruites. Pour la quasi-totalité des PDI sinistrées, les finances sont l’obstacle principal aux réparations. Un quart des ménages des PDI auraient un revenu mensuel inférieur au salaire minimum ukrainien.

22.10.2022: Selon le gouvernement ukrainien cité par CNN, des personnes et infrastructures civiles ont été ciblées par des attaques de drones, dits « kamikazes », à Kyiv, Vinnytsia, Odessa, Zaporizhzhia et d’autres villes. Les drones ciblent souvent des personnes civiles, car leur manque de précision ne leur permet pas d’atteindre des cibles militaires, selon un général australien également cité par CNN, qui rapporte aussi que le CICR a dénoncé l’usage de drones. La BBC déclare qu’au moins huit personnes civiles seraient mortes durant les raids de drone du 17 octobre, dont quatre à Kyiv et quatre à Sumy. Sur Twitter, Amnesty International a déclaré que ces attaques de drones provoquaient une « souffrance humaine croissante ». 
Amnesty International a aussi condamné les bombardements des forces russes contre les infrastructures civiles ukrainiennes, notamment les équipements d’alimentation en électricité. L’association a qualifié de « crime de guerre » le fait de mener ces actions dans le seul but de terroriser les civils. Selon Al Jazeera, ces attaques ont détruit 30% des unités de production d’électricité, ainsi que des structures d’approvisionnement en eau. Un million de foyers seraient privés d’électricité. Le Guardian cite une source humanitaire selon laquelle le manque d’électricité pourrait pousser 2 millions de personnes supplémentaires à quitter le pays.

19.10.2022: Selon un rapport de Human Rights Watch, les forces russes et des personnes sous leur commandement ont régulièrement torturé des détenus pendant leurs six mois d'occupation d'Izium (région de Kharkiv). Les survivant-e-s ont décrit avoir été soumis-e-s à des chocs électriques, à la torture par l’eau, à des passages à tabac sévères, ou encore avoir été menacé-e-s avec des armes, et avoir été forcé-e-s à tenir des positions douloureuses pendant de longues périodes. Une femme a fait état de menaces de viol et, selon le Washington Post, une autre a été violée à plusieurs reprises. Deux écoles, un poste de police, un ancien complexe hospitalier, une station d'eau et d'assainissement, une résidence privée et une usine privée ont été identifiés comme des lieux d’enfermement de torture. Presque toutes les personnes qui ont témoigné avoir subi des tortures à HRW sont des civils.  Des proches de certaines personnes qui ont été détenus et torturés ont déclaré qu’elles s’étaient suicidées des suites de leurs traumatismes.

18.10.2022 : La déportation massive et forcée d’Ukrainien-ne-s par l’armée russe et le placement massif d’enfants ukrainiens dans des camps pour enfants en Russie ou dans des familles russes d’adoption ont été documentés par Human Rights Watch et par l’Associated Press. Selon une analyse de l’Institute for the study of War, le placement des enfants en Russie pourrait contrevenir à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, notamment l’article II e) qui interdit le transfert d’enfants d’un groupe à un autre groupe. Ce même institut relève que la déportation d’Ukrainien-ne-s hors d’Ukraine, combinée à la volonté du Kremlin de russifier certaines parties du pays pourraient constituer des faits de nettoyage ethnique. En l’absence d’une définition précise dans le droit international, la Commission d’experts des Nations Unies considère que le nettoyage ethnique est «... le fait de rendre une zone ethniquement homogène en utilisant la force ou l'intimidation pour en chasser les personnes appartenant à des groupes donnés » ou encore « ... une politique délibérée conçue par un groupe ethnique ou religieux pour éliminer par des moyens violents et inspirant la terreur la population civile d'un autre groupe ethnique ou religieux de certaines zones géographiques ».

14.10.2022 : Dans le contexte de l’avance de l’armée de Kyiv en Ukraine orientale, et à l’explosion qui a endommagé le pont du détroit de Kertch, l’armée russe a lancé une salve de tirs de missiles à travers tout le pays. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a déclaré que ces attaques de missiles contre des cibles et des infrastructures civiles pourraient avoir violé le droit international humanitaire. Le HCDH rapporte également que les attaques russes ont touché au moins douze installations énergétiques, tuant au moins 20 civils et en blessant plus de 100 dans près d’une douzaine de villes, notamment des personnes se rendant au travail ou à l’école. La Russie semble intensifier son ciblage des installations et des systèmes énergétiques de l'Ukraine, les attaques de cette semaine ayant laissé des milliers d'Ukrainien-ne-s sans eau ni électricité, augmentant ainsi la vulnérabilité des civils à l'approche de l'hiver.

27.09.2022 : Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) a rendu son rapport sur la situation des droits de l’homme en Ukraine du 1er février 2022 au 31 juillet 2022. Il est basé sur les travaux de la Mission de surveillance des droits de l’homme des Nations Unies en Ukraine (HRMMU). Ce rapport conclut à une situation désastreuse en matière de droits humains des personnes civiles et des combattant-e-s, dans tout le pays. Exécutions sommaires, torture, mauvais traitements, ainsi que violences sexuelles liées au conflit (Conflict-related Sexual Violance, CRSV), détentions arbitraires et disparitions forcées sont monnaie courante, et en particulier le fait des forces armées russes, selon le HCDH. Outre les très nombreuses victimes civiles et les gigantesques dégâts matériels liés au conflit, le rapport constate des violations aux droits à la santé, au travail, à l’éducation, au logement. De nombreuses violations au droit international humanitaire par les deux parties au conflit, notamment liées au traitement des prisonniers de guerre, sont également relevées. Enfin, le HCDH s’inquiète du rétrécissement de l’espace de libre expression et de la société civile, ainsi que d’atteintes importantes aux libertés politique et religieuse.  

27.09.2022 : L’émission Echo der Zeit de la radio alémanique SRF rapporte les résultats d'enquêtes menées par des organisations internationales sur les violations des droits de l'homme en Ukraine. Selon Matilda Bogner, cheffe de la mission de surveillance de l'ONU, le droit humanitaire de la guerre selon les Conventions de Genève serait constamment violé - principalement par les forces armées russes. Ainsi, les civils porteraient le poids principal de la guerre. L'ONU aurait jusqu'à présent pu vérifier près de 6000 morts civils - dont 382 enfants. Mais selon Matilda Bogner, les chiffres réels seraient bien plus élevés. Erik Möse, le président de la commission d'enquête indépendante du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, parle également de crimes de guerre commis en Ukraine et le secrétaire général de l'ONU António Guterres demande que ces crimes ne restent plus impunis.

21.09.2022 : Avec l’arrivée de l’hiver en Ukraine, le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (BCAH) dit s’attendre à une détérioration de la situation humanitaire qui pourrait engendrer une nouvelle vague de déplacements d’Ukrainien-ne-s. Particulièrement concernés seraient l'est du pays et les villes lourdement détruites où l’accès au gaz ou à l'électricité et aux services de santé est déjà limitée et où une grande partie de la population vit dans des maisons endommagées. Selon BCAH, qui cite des chiffres des autorités ukrainiennes, sur les 628 000 ménages et entreprises privés d’électricité, plus de la moitié se trouvent dans l’oblast de Donetska, Les analystes humanitaires d’ACAPS confirment que l’hiver sera un facteur de déplacement qui viendra s’ajouter au conflit. Citant des chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ACAPS souligne que plus d’un quart des personnes déplacées interrogées disent se préparer à devoir quitter leur logement temporaire avant l’hiver. De nombreux centres collectifs ne seraient également pas équipés pour héberger ces personnes pendant l’hiver. Pour Foreign Policy, la guerre et l’hiver pourraient provoquer une nouvelle vague de réfugié-e-s ukrainien-ne-s, un avis partagé par le Guardian qui souligne que les nouvelles personnes réfugiées pourraient se heurter à davantage d’obstacles pour recevoir de l’assistance. De leur côté, les autorités de pays voisins ou proches de l’Ukraine comme la Pologne ou l’Estonie.

17.09.2022: Selon CNN, suite à la reconquête par les forces ukrainiennes de territoires dans la région de Kharkiv, au nord-est du pays, les autorités ukrainiennes ont découvert dans une forêt, près de la ville d'Izioum, un site d'enterrement collectif avec au moins 440 tombes « non marquées ». La majorité des tombes sont des tombes individuelles avec des croix en bois placées à la tête des monticules de terre. Le président Zelensky a déclaré que certains des corps découverts présentaient des « signes de torture ». Le journal Le Monde rapporte également que, selon le chef de la police ukrainienne, Ihor Klymenko, dix « salles de torture » auraient été découvertes dans des localités reprises aux Russes dans l’oblast de Kharkiv, dont six à Izioum et deux dans la ville de Balakliïa.

24.08.2022 : Il y a six mois aujourd'hui débutait la guerre en Ukraine. Depuis, des millions de personnes ont dû quitter leurs maisons et plusieurs dizaines de milliers se sont réfugiées en Suisse, qui a jusqu'à présent réussi à surmonter cet énorme défi. Il reste toutefois encore nécessaire d’agir, par exemple en matière d'intégration sur le marché du travail, de scolarisation des enfants et de soutien psychologique pour les personnes traumatisées. L'Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) voit également un potentiel de développement du statut de protection S. En outre, des solutions durables doivent être mises en place dans le domaine de l'hébergement, car selon le Secrétariat d’Etat aux migrations, jusqu'à 120 000 personnes en exil sont attendues d'ici la fin de l'année. L'OSAR observe cela avec inquiétude et exige des standards minimaux pour les structures collectives, en particulier lorsque les personnes doivent y vivre pendant plusieurs mois. Pour en savoir, consultez notre news.

08.08.2022 : Selon un rapport d'Amnesty International publié au début du mois d'août, les forces ukrainiennes ont systématiquement mis des civils en danger en établissant des bases et en utilisant des systèmes d'armes dans des zones résidentielles peuplées, y compris dans des écoles et des hôpitaux. Ces tactiques ont, selon Amnesty, transformées des objets civils en cibles militaires, ce qui est une violation du droit humanitaire international. Ce rapport est basé sur une enquête des chercheurs d’Amnesty de plusieurs semaines dans les régions de Kharkiv, du Donbas et de Mykolaiv. Le gouvernement ukrainien, soutenu par les ambassadeurs américains et britanniques, a vivement rejeté ces accusations, accusant Amnesty d’ignorer les réalités de l'Ukraine en temps de guerre et d’établir une équivalence morale entre la Russie, l'agresseur, et l'Ukraine, la victime. La directrice d’Amnesty Ukraine a démissionné accusant l’organisation d'aider la propagande de Moscou. Sous pression, Amnesty s’est excusé pour la "détresse et la colère" causées par le rapport, mais a défendu ses conclusions. A relever qu’en juillet dernier, Human Rights Watch avait déjà accusé les forces armées ukrainiennes, mais également les forces russes, de mettre inutilement en danger la population civile en Ukraine en déployant leurs forces dans des zones habitées sans déplacer les habitants vers des zones plus sûres.

21.07.22 : Selon Human Rights Watch (HRW), les forces armées russes et ukrainiennes ont inutilement mis en danger la population civile en Ukraine en déployant leurs forces dans des zones habitées sans déplacer les habitant-e-s vers des zones plus sûres. Le droit international humanitaire - le droit de la guerre - oblige les parties au conflit à prendre toutes les précautions possibles pour protéger la population civile et les installations civiles sous leur contrôle des effets des attaques. Dans quatre cas étudiés par HRW, les forces armées russes ont établi des bases militaires dans des zones habitées, mettant ainsi inutilement en danger la population civile. Dans trois cas, les forces armées ukrainiennes ont installé des bases dans des maisons où vivaient des personnes, mais n'ont pas pris de mesures évidentes pour déplacer les habitant-e-s vers des zones plus sûres. Des personnes civiles ont été tuées et blessées lors des attaques menées ensuite contre ces bases.

14.07.22 : Human Rights Watch (HRW) rapporte que les forces armées russes en Ukraine font disparaître de force des personnes civiles et les transfèrent illégalement en Russie. HRW a ainsi documenté la détention de neuf hommes civils par les forces russes pendant l'occupation de la région ukrainienne de Kiev et leur transfert apparent vers des centres de détention dans les régions russes de Koursk et de Briansk lorsque les forces se sont retirées ou ont quitté les lieux. Les proches de ces hommes ont expliqué à HRW que les détenus étaient des civils, ce qui signifie qu'ils doivent être traités comme des "personnes protégées" et non comme des prisonniers de guerre en vertu des Conventions de Genève, qui s'appliquent au conflit armé en Ukraine. Ces derniers ont dit qu'ils avaient appris où se trouvaient ces hommes par d'anciens prisonniers qui avaient partagé leur cellule ou les avaient aperçus dans des installations russes. Les violations et les crimes de guerre présumés commis par la Russie à l'encontre de ces prisonniers pourraient inclure la détention illégale et la prise d'otage, le transfert ou la déportation illégale et la disparition forcée.

01.07.2022: Dans un rapport publié le 29 juin 2022 et qui couvre la période du 24 février au 15 mai 2022, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) indique que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a entrainé une grave détérioration de la situation des droits humains dans le pays, avec notamment un grand nombre de civils tués ou blessés et des destructions massives d’infrastructures civiles et de logements. Dans de nombreux cas, les forces russes, et à une moindre échelle les forces ukrainiennes, n’ont pas respecté les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution, qui visent à éviter ou, à tout le moins, à minimiser les pertes civiles et les dommages aux biens de caractère civil. Le conflit a également été accompagné par des homicides illégaux, des détentions arbitraires et des disparitions forcées, des tortures et des mauvais traitements, ainsi que des violences sexuelles liées au conflit. Ces dernières ont surtout été commises par les forces armées russes dans les zones qu’elles contrôlaient, mais des cas ont également été rapportés dans les zones contrôlées par le gouvernement ukrainien. Le rapport indique également des cas de conscription forcée d'hommes par des groupes armés affiliés à la Russie à Donetsk et Luhansk.

22.06.2022 :  Selon une enquête du New York Times (NYT), basée sur une analyse de preuves visuelles, les forces russes en Ukraine ont fait un usage répété et généralisé « d'armes qui tuent, mutilent et détruisent sans discrimination » dont beaucoup ont été interdites par les traités internationaux. Ces armes, comme des obusiers et des roquettes d'artillerie pour attaques à longue portée, ont été utilisées pour pilonner les villes et villages ukrainiens. Le NYT avance qu’un grand nombre d’attaques des forces russes, utilisant des munitions non guidées à longue portée, ont visé des zones fortement peuplées et dotées d'infrastructures civiles, frappant des églises, des jardins d'enfants, des hôpitaux et des installations sportives. Les photos examinées par le NYT indiquent que les forces russes ont également utilisé des armes à sous-munitions, souvent constituées de bombes ou de missiles qui se fendent en l’air et dispersent des sous-munitions plus petites sur une large zone. Environ 20 % de ces sous-munitions n'explosent pas à l'impact et peuvent représenter un risque grave pour les civils. Ni l'Ukraine ni la Russie n'ont adhéré au traité international interdisant l'utilisation des armes à sous-munitions.   

19.06.2022 : Le Washington Post attire l'attention sur un événement moins visible de la guerre en Ukraine : depuis des mois, des soldats russes enlèveraient des centaines - peut-être des milliers - de civil-e-s. Les autorités et les militant-e-s des droits humains affirment que ces cas font partie d'un schéma d'enlèvements et de disparitions russes, une tactique militaire visant à terroriser la population et à démoraliser la résistance civile. De nombreuses personnes disparues seraient victimes de ce que l'on appelle des «disparitions forcées» - une détention suivie d'une disparition, les ravisseurs refusant même d'admettre qu'ils ont capturé quelqu'un. D'autres seraient détenues dans des prisons sous contrôle russe, parfois en échange de soldats russes capturés ou pour obtenir des informations. Pour beaucoup d'autres, on ne sait pas où elles se trouvent : certaines sont probablement détenues au secret, d'autres sont probablement mortes. Chaque personne disparue laisse derrière elle de nombreux proches désespérés. Le gouvernement ukrainien aurait enregistré au moins 765 cas de «disparitions forcées». Un cas peut signifier plusieurs personnes disparues. Les expert-e-s et les autorités s'accordent à dire que le nombre réel est certainement beaucoup plus élevé. La police ukrainienne aurait par exemple reçu plus de 9000 rapports de disparition depuis l'invasion de la Russie.

15.06.2022 : Dans le rapport « Anyone can die at any time : Indiscriminate attacks by Russian forces in Kharkiv, Ukraine » publié aujourd'hui, Amnesty International présente des preuves que les troupes russes ont utilisé à plusieurs reprises des armes à sous-munitions et des mines à fragmentation interdites au niveau international dans des zones densément peuplées. Plusieurs centaines de civil-e-s auraient ainsi perdu la vie. Amnesty demande que les troupes russes responsables de ces attaques soient tenues de rendre des comptes. En outre, toutes les personnes blessées ainsi que leurs proches doivent être indemnisés dans leur intégralité. 

01.06.2022 : Actuellement, 54'699 personnes réfugiées d'Ukraaine ont demandé le statut S, 51'860 personnes l'ont déjà obtenu, annonce le SEM sur Twitter. Parmi eux, environ 30'000 personnes réfugiées sont en âge de travailler, rapporte la NZZ. Selon l'estimation de Karin Keller-Sutter, 2000 personnes auraient jusqu'à présent trouvé un emploi. Seuls 570 personnes réfugiées d'Ukraine seraient inscrites comme demandeurs d'emploi auprès de l'ORP.

31.05.2022: L'ECRE donne un aperçu des pratiques des pays européens en matière de traitement des personnes réfugiées ukrainiennes.

18.05.2022 : Human Rights Watch (HRW) a documenté dans une nouvelle enquête minutieuse de nouveaux crimes de guerre "odieux, illégaux et cruels" commis par les troupes russes. Les forces russes, qui ont contrôlé une grande partie des régions de Kiev et de Tchernihiv dans le nord-est de l'Ukraine entre fin février et mars 2022, auraient ainsi exécuté des civils de manière expéditive, les auraient torturés et soumis à d'autres mauvais traitements graves. 21 civils ont également rapporté à HRW avoir été détenus illégalement dans des conditions inhumaines et dégradantes. HRW a interrogé 65 personnes entre le 10 avril et le 10 mai, dont d'anciens détenus, des survivants de la torture, des familles de victimes et d'autres témoins. HRW a également examiné des preuves physiques sur les lieux où certains des mauvais traitements présumés ont eu lieu, ainsi que des photos et des vidéos fournies par les victimes et les témoins. HRW avait déjà documenté des crimes de guerre à Boutcha et dans d'autres régions contrôlées par les troupes russes.

12.05.2022 : Le SEM s'attend à ce que 80'000 à 120'000 Ukrainien-ne-s se réfugient en Suisse d'ici l'automne, a annoncé David Keller, responsable de l'état-major de crise Asile, lors de la conférence de presse sur l'Ukraine. Actuellement, 300 à 500 personnes arrivent quotidiennement. Il faut s'attendre à ce que de nombreuses personnes réfugiées restent plusieurs années en Suisse, ajoute Gaby Szöllösy, secrétaire générale de la CDAS. Miriam Behrens, directrice de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR), donne un aperçu de l'encadrement des familles d'accueil. Actuellement, environ 25'000 personnes réfugiées d'Ukraine sont hébergées en privé. Ces familles d'accueil peuvent soulager les autorités cantonales. Mais pour cela, les autorités doivent d'abord soutenir les familles d'accueil. Ainsi, ces familles pourraient devenir un booster d'intégration. Le modèle pourrait ensuite être utilisé pour d'autres situations de crise.

11.05.2022 : Le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi indique dans une interview à l'ORF que le besoin le plus urgent pour les personnes réfugiées d'Ukraine en Europe est d'être accueillies dans les pays d'accueil dans les services sociaux, les écoles et les systèmes de santé. Pour beaucoup, la situation est durablement difficile, car la guerre peut durer longtemps. C'est pourquoi des mesures à long terme sont également nécessaires pour assurer leur subsistance dans les pays d'accueil. Une attention particulière doit être accordée aux groupes vulnérables tels que les femmes et les enfants. M. Grandi s'est en outre montré très préoccupé par la situation des personnes bloquées en Ukraine en raison des opérations de guerre et des sièges et qui ne peuvent pas fuir. 
Enfin, le Haut Commissaire de l'ONU pour les réfugiés a souligné qu'une inégalité de traitement des personnes réfugiées était problématique. Ainsi, il est honteux et raciste de dire que les personnes qui fuient l'Ukraine sont de "vrais réfugiés" et que celles qui fuient d'autres parties du monde ne le sont pas. Toutes les personnes qui fuient la guerre, la persécution et la discrimination ont le droit de demander l'asile.

04.05.2022ONU Femmes et CARE rapportent que les femmes et les minorités sont particulièrement touchées par la guerre en Ukraine en ce qui concerne l'accès à la santé, à la sécurité et à la nourriture. Cela vaut en particulier pour les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays et les groupes marginalisés comme les veuves ou les femmes qui gèrent seules leur foyer, les Roms, les LGBTQIA+ et les personnes handicapées. De nombreuses personnes concernées issues des communautés roms ont fait état de graves discriminations, tant dans leur lutte quotidienne pour la survie que dans l'accès à l'aide humanitaire.

La répartition des rôles en Ukraine est en train de changer. Alors que de nombreux hommes se sont retrouvés au chômage et se sont surtout engagés dans les forces armées, les femmes ont indiqué qu'elles devaient accepter de nouvelles tâches et plusieurs emplois pour compenser les revenus familiaux perdus. Les femmes jouent également un rôle important dans l'aide humanitaire au sein des communautés locales. Bien qu'elles puissent assumer de plus en plus de responsabilités au sein de leur famille et de leur communauté, elles sont largement exclues des processus décisionnels formels, politiques et administratifs qui affectent directement leur vie.

29.04.2022 : Human Rights Watch (HRW) met en garde contre le fait que les personnes réfugiées d'Ukraine - en particulier les femmes et les filles - sont exposées à un risque accru de violence liée au genre, de traite des êtres humains et d'autres formes d'exploitation en Pologne. La raison en serait l'absence de mesures systématiques de protection et de sécurité ainsi que de coordination étatique. Selon HRW, certaines réfugiées ont déjà été victimes d'exploitation et d'abus. Une femme de 29 ans originaire de Kiev a par exemple raconté à HRW que les gérants d'un club de l'est de la Pologne, dans lequel elle avait accepté un emploi de danseuse, avaient tenté de la forcer à travailler dans le domaine du sexe et avaient réduit son salaire lorsqu'elle avait refusé. Le personnel des centres polonais d'accueil des réfugié-e-s, qui sont pour la plupart des bénévoles, n'est pas non plus formé ni expérimenté pour reconnaître les signes de risques pour la sécurité des femmes et des filles, y compris la traite des êtres humains ou d'autres formes d'exploitation.

22.04.2022 : Selon l'OMS, après deux mois de guerre en Ukraine, la situation des personnes souffrant de maladies chroniques est dramatique. Ainsi, un ménage sur trois, dans lequel vit au moins une personne atteinte d'une maladie chronique, n'est pas en mesure d'accéder aux médicaments et aux soins nécessaires. Cela concerne entre autres les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, de diabète ou de cancer. L'accès est entravé par la mauvaise situation sécuritaire ou parce qu'il n'y a plus de services de santé disponibles à proximité. Selon l'OMS, 162 attaques contre des établissements de santé ont été recensées à ce jour en Ukraine.

22.04.2022 : Le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), Jan Egeland, a averti que l’escalade de la guerre dans l’est de l’Ukraine allait entrainer plus d’effusions de sang ainsi que des déplacements massifs de population des régions de Louhansk et de Donetsk. Il existe également un risque que des villes entières soient assiégées. Pour le NRC, un cessez-le-feu immédiat est nécessaire pour pouvoir acheminer une aide vitale dans des zones déjà touchées par huit années de conflit et où les communautés dépendent déjà entièrement de l’aide humanitaire. Ce sont surtout les personnes âgées et les personnes handicapées, celles qui n’ont pas pu fuir, qui se retrouvent aujourd’hui prises au piège. Selon le NRC, des centaines de milliers de personnes restent piégées dans les zones d’hostilité actives, sans accès à la nourriture et à l’eau.       

19.04.2022 : Selon le HCR, plus de cinq millions de personnes ont aujourd'hui fui l'Ukraine. Cependant, on observe également un mouvement de retour dans le pays. Environ un million de franchissements de frontière vers l'Ukraine ont été enregistrés depuis le 28 février 2022. Les chiffres annoncés de ces différents franchissements de frontière vers l'Ukraine ne sont toutefois pas nécessairement des "retours" et il n'est pas encore possible de tirer des conclusions sur les tendances définitives. Ces mouvements peuvent fluctuer, selon le HCR, car la situation en Ukraine reste très volatile et imprévisible. Une partie des passages de frontière semblent en outre n'être que temporaire (achat de biens en Ukraine, visites ou accompagement de membres de la famille). 

11.04.2022 : Захистіть себе ! - Protégez-vous ! La Confédération lance une campagne d'information contre la traite des êtres humains. Des dépliants et des affiches sont destinés à attirer l'attention des personnes ayant fui l'Ukraine - en majorité des femmes et des enfants - sur les différentes formes d'abus. Le matériel d'information mentionne en outre les principaux contacts d'urgence ainsi que des conseils concrets sur la manière dont les personnes en fuite peuvent se protéger contre les abus. Les dépliants et les affiches sont disponibles gratuitement et peuvent être téléchargés sur le site de la campagne en ukrainien, russe, anglais, français, italien et allemand.

L'hébergement chez des particuliers comporte également un risque de traite des êtres humains. C'est pourquoi l'OSAR met régulièrement en garde contre les pratiques consistant à aller chercher des personnes directement dans les gares ou à proposer des hébergements via les réseaux sociaux. Seul un placement via des structures officielles hors des centres d'asile fédéraux permet un contrôle suffisant et donc la sécurité nécessaire pour les personnes fuyant la guerre, a déclaré la directrice de l'OSAR Miriam Behrens dans l'émission Schweiz Aktuell de la SRF.

11.04.2022 : Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) annonce sur Twitter que plus de 28'000 personnes en quête de protection en provenance d'Ukraine se sont actuellement enregistrées en Suisse. 24'389 d'entre elles auraient déjà obtenu le statut S. Actuellement, environ 1000 personnes arrivent en Suisse chaque jour, selon David Keller du SEM. Il faut compter entre 15'000 à 30'000 arrivées par mois.

04.04.2022: Selon Human Rights Watch (HRW), les forces russes ont commis des violations du droit de la guerre contre des personnes civiles dans les zones occupées de Tchernihiv, Kharkiv et Kiev. Les témoins interrogés par HRW dans les régions récemment reprises par l’armée ukrainienne ont indiqué avoir assisté à des cas d’exécution sommaire d’au moins sept civil-e-s, des cas de violence illégale et de menaces contre des civil-e-s et d’un cas de viol répété d’une femme. Les forces russes seraient également responsables de pillage de biens civils. Pour HRW, ces exactions s’apparentent clairement à des crimes de guerre.

04.04.2022 : Comme rapporté par Reuters, les procureur-e-s ukrainien-ne-s chargé-e-s d’enquêter sur d’éventuels crimes de guerre auraient découverts les corps de 410 personnes dans des villes proche de Kiev récemment reprises par les forces ukrainiennes. Le gouvernement ukrainien a notamment accusé la Russie d’avoir commis un « massacre » dans la ville de Bucha où, selon divers médias dont Reuters, au moins 300 personnes civiles auraient été tuées par les forces russes. Alors que certains corps étaient enterrés dans une fosse commune encore ouverte, d’autres jonchaient encore les rues de la ville. Les images des personnes civiles tuées de Bucha ont causé l’indignation en Ukraine et à l’étranger, certains pays comme l’Allemagne appelant à durcir les sanctions contre Moscou. Pour sa part, le Kremlin a nié tout implication des forces russes et dénoncé une « mise en scène » et une « provocation des radicaux ukrainiens ».   

28.03.2022 : La BBC rapporte que les réseaux de trafiquants d'êtres humains en Ukraine et dans les pays voisins étaient déjà notoirement actifs en temps de paix. Ils tenteraient désormais d'étendre leurs activités dans le brouillard de la guerre. Les enfants seraient particulièrement menacé-e-s. Des procédures d'enregistrement lacunaires en Pologne et dans d'autres régions frontalières, surtout au début de la guerre, auraient conduit à la disparition d'enfants dont on ignore l'emplacement actuel. La BBC décrit en outre que les membres du trafic organisé d'êtres humains dans les pays voisins de l'Ukraine tentent d'emmener les femmes et les enfants en fuite vers d'autres pays en leur faisant de fausses promesses, afin de les exploiter probablement pour la prostitution. La BBC mentionne explicitement un cas de présumés trafiquants d'êtres humains en Roumanie qui voulaient pousser des réfugié-e-s ukrainien-e-s à se rendre avec eux en Suisse.  L'OSAR met également en garde contre le danger de la traite des êtres humains. La directrice de l'OSAR, Miriam Behrens, demande aux familles d'accueil de faire preuve de patience lors de l'attribution des réfugié-e-s. Personne ne devrait aller chercher de réfugié-e-s dans les gares. Un contrôle ne serait ainsi pas possible et la porte serait ouverte à la traite des êtres humains et à la prostitution forcée. 

28.03.2022 : A ce jour, 17'204 Ukrainien-ne-s se seraient enregistré-e-s en Suisse. 10'437 personnes ont déjà reçu le statut de protection S, annonce le SEM sur Twitter.

25.03.2022 : Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) propose aux cantons une contribution financière de 3000 francs par personne destinée en particulier à soutenir l’acquisition de connaissances linguistiques par les personnes fuyant l’Ukraine. L'acquisition de la langue serait importante pour que les personnes concernées puissent rapidement prendre un emploi et participer à la vie sociale.

23.03.2022 : Selon l’OMS, citée par Reuters, près de 500 000 réfugié-e-s ukrainien-ne-s en en Pologne souffrent de troubles mentaux. 30 000 de ces réfugié-e-s sont atteints de troubles mentaux graves nécessitant un soutien immédiat. VOA Europe, qui se base également sur des informations de l’OMS, rapporte qu’un grand nombre de réfugié-e-s arrivent en Pologne dans un état de fatigue extrême après un long voyage et ont besoin d’une attention médicale immédiate. Cela inclut de nombreuses personnes âgées ou malades qui ont dû interrompre leur traitement en raison de leur fuite ou d’un manque de médicaments. L’accès aux soins en Ukraine, déjà fortement limité depuis le début de la guerre, se réduit davantage en raison des attaques sur des établissements de santé. L’OMS a comptabilisé 62 attaques contre de tels établissements depuis le début de la guerre.         

21.03.2022 : Selon le chef du HCR, Filippo Grandi, cité par RFERL, le nombre de personnes qui ont fui leurs foyers en Ukraine a dépassé la barre des dix millions, soit environ un quart de la population totale du pays. La majorité de ces personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, tandis que 3.4 millions d’Ukrainien-n-e-s, essentiellement des femmes et des enfants, ont cherché refuge dans les pays voisins. Des centaines de milliers d’Ukrainien-ne-s sont pris-e-s au piège dans des villes assiégées comme Marioupol, où une grande partie des 400 000 habitant-e-s n’ont pas pu encore évacuer la ville.

Plus de 11'000 Ukrainien-e-s ont été enregistré-e-s en Suisse depuis le début de l'invasion russe, dont plus 4000 ont pu être logés dans le privé, annonce le SEM sur Twitter.

En accord avec le SEM et l'Office fédéral du logement (OFL), l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés et Campax proposent dès à présent une plateforme pour les professionnels de l'immobilier ainsi que pour les bailleur-e-s et les locataire-e-s* afin de soutenir les autorités dans la recherche de logements pour les réfugié-e-s ukrainien-ne-s.

17.03.2022 : Les Ukrainien-ne-s ayant besoin de protection peuvent désormais remplir un formulaire sur le site Internet du SEM puis l’envoyer dûment rempli par courriel, comme annoncé dans son communiqué. Le SEM travaille aussi sur un outil en ligne qui permettrait de remplir et de déposer le formulaire directement via son téléphone portable. Cela devrait permettre d'éviter que les personnes en quête de protection ne soient obligées de faire la queue pendant des heures avec leurs enfants. 

17.03.2022: L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait part de son inquiétude quant au risque de traite des personnes ainsi que d'exploitation et d'abus sexuels en Ukraine et dans la région. Les personnes qui fui la guerre, en particulier les femmes et les enfants non-accompagnés, sont dans une situation de vulnérabilité qui peut être exploitée par des trafiquants. Des cas de violence sexuelle ont déjà été signalés et il y a, selon l’OIM, des indications d’une exploitation potentielle parmi les personnes qui promettent un transport ou des services ultérieurs aux réfugiés. En 2021, l’OIM avait identifié et assisté plus de 1 000 victimes de la traite en Ukraine.

Le 15 mars 2022, le Représentant spécial et Coordinateur de l'OSCE pour la lutte contre la traite des êtres humains s’est réuni avec les autorités chargées de la lutte contre la traite des êtres humains de 17 États participants de l'OSCE pour discuter des risques de traite des êtres humains dans le contexte de la guerre en Ukraine et sur les mesures prises pour remédier aux vulnérabilités des personnes en déplacement et pour prévenir la traite. Selon l’OSCE, les femmes et les enfants sont particulièrement vulnérables et sont exposées à des risques importants de traite des êtres humains pendant leur voyage ou à leur arrivée dans le pays de destination.

16.03.2022 : La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter s'est entretenue avec l'Union patronale suisse, l'Union suisse des arts et métiers, l'Union syndicale suisse ainsi qu'avec Travail.Suisse sur l'accueil des réfugié-e-s ukrainien-ne-s sur le marché du travail. Les partenaires sociaux se sont montrés prêts à contribuer à la maîtrise des défis qui en découlent, comme l'indique le communiqué de presse de la Confédération. Avec le statut de protection S activé le 12 mars, les personnes en quête de protection peuvent commencer à travailler en Suisse sans délai d'attente. 

15.03.2022 : Selon UNICEF, de nombreux enfants ont été tués et beaucoup d'autres blessés en Ukraine depuis le 24 février. Au total, plus de 1,5 million d'enfants ont déjà dû fuir le pays. En moyenne, plus de 75 000 enfants seraient ainsi en fuite chaque jour en Ukraine depuis le début de la guerre. Cela signifie qu'en moyenne, 55 enfants ont dû fuir leur pays chaque minute. Ou encore que presque chaque seconde depuis le début de la guerre, un enfant ukrainien est devenu un réfugié.

15.03.2022 : Selon l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), plus de trois millions de personnes ont fui l'Ukraine. Selon le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), 5211 d'entre elles ont été enregistrées en Suisse - 2121 seraient hébergées chez des particuliers. 

14.03.2022 : Plus de 3000 réfugié-e-s ukrainien-ne-s se sont déjà fait enregistrer en Suisse, rapporte le journal Der Bund. Il y a eu des temps d'attente plus longs, pour lesquels la secrétaire d'Etat à la migration Christine Schraner Burgener s'est excusée lors d'une conférence de presse.  Jusqu'à présent, 175 des personnes réfugiées ont pu être placées dans des familles privées, explique la directrice de l'OSAR Miriam Behrens au Bund. Le projet de familles d'accueil de l'OSAR a déjà permis de trouver 45'000 places de couchage privées. Mais ceux-ci devraient être contrôlés afin de garantir la sécurité des personnes réfugiées. 

Dans un communiqué de presse, l'OSAR salue la décision du Conseil fédéral d'accueillir rapidement et sans complications les réfugiés de guerre en provenance d'Ukraine et de leur accorder une protection immédiate. Dans le même temps, il s'agit de prendre en compte de manière appropriée, lors de la mise en œuvre et de l'application, les éventuels besoins de protection individuels ainsi que les perspectives à long terme pour les personnes concernées comme pour les cantons, les villes et les communes.

11.03.2022 : Le Conseil fédéral active le statut de protection S pour les personnes ayant fui l'Ukraine. Selon le Conseil fédéral, ils obtiennent ainsi un droit de séjour sans devoir passer par une procédure d'asile ordinaire. La validité est d'un an, avec possibilité de prolongation. Le marché du travail est dès à présent accessible aux personnes ayant le statut S et les enfants peuvent aller à l'école. De plus, le regroupement familial est possible pour les personnes à protéger. La nécessité de mesures d'intégration telles que des cours de langue est actuellement examinée avec les cantons. La nouvelle réglementation s'applique également aux personnes originaires de pays tiers qui ont dû quitter l'Ukraine en raison de la guerre. La condition est que ces personnes disposaient d'une autorisation de séjour ukrainienne valable avant leur fuite et qu'elles ne puissent pas retourner dans leur pays de manière sûre et durable.

09.03.2022 : Selon les derniers chiffres mis à disposition par le HCR, ce sont plus de 2 155 000 réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays depuis le début de l’invasion russe. La Pologne héberge près de 1.3 millions de ces réfugiés, suivie par la Hongrie (203 000), la Slovaquie (153 000), la Fédération de Russie (99 000), la Roumanie (85 000) et enfin la Moldavie (83 000). Plus de 235 000 réfugiés ukrainiens ont également rejoint d’autres pays européens. Le Monde rapporte que, selon Ylva Johansson, la commissaire européenne chargée des affaires intérieures, en 12 jours, l’Union européenne a reçu sur son territoire autant de réfugiés que lors de la vague de 2015-2016. Elle souligne également que selon les premières estimations, la proportion d’enfants parmi ces réfugiés serait de 50 pourcents.  

07.03.2021 : Le Guardian rapportait déjà la semaine dernière qu'un nombre croissant de Russes quittaient leur pays par crainte de la loi martiale redoutée et des conséquences de la guerre. Selon un article de la NZZ, les possibilités de quitter le pays sont limitées en raison des sanctions et le train reliant Saint-Pétersbourg à Helsinki est actuellement la seule ligne ferroviaire permettant de quitter la Russie pour rejoindre l'UE. Topi Simola, responsable du transport de passagers au sein de la compagnie ferroviaire finlandaise, a déclaré la semaine dernière que ce sont surtout des citoyen-ne-s russes qui se rendent en Finlande. Il a l'impression que les femmes et hommes d'affaires ainsi que les diplomates ne représentent qu'une petite partie. La plupart des passager-e-s semblent s'attendre à une absence prolongée de leur pays d'origine. D'autres observatrices-teurs ont supposé qu'il s'agissait pour beaucoup de Russes qui vivaient ou travaillaient dans un pays de l'UE et venaient de rentrer chez elles/eux. Elles(ils auraient été complètement surpris par la guerre et auraient craint de ne plus pouvoir quitter le pays du tout. 

06.03.2022 : L'OSAR reprend la coordination du projet de familles d'accueil dans toute la Suisse et se réjouit de la grande solidarité de la population envers les personnes ayant fui l'Ukraine. Vous aussi, vous voulez annoncer un logement ? Alors cliquez ici. 

04.03.2022 : Selon Human Rights Watch (HRW), les troupes russes ont tiré des sous-munitions dans des zones résidentielles de Kharkiv. Au moins trois civils ont été tués. Selon HRW, ces attaques indiscriminées pourraient constituer des crimes de guerre. Amnesty International, HRW et Bellingcat avaient déjà documenté l'utilisation de sous-munitions contre des cibles civiles.

04.03.2022 : Le Conseil fédéral souhaite activer le statut de protection S pour les réfugiés ukrainiens. Avec ce statut, les réfugiés obtiendraient donc rapidement un droit de séjour en Suisse, sans devoir passer par une procédure d'asile ordinaire. Avec le statut S, la Suisse pourrait se rallier à la solution pour laquelle les États membres de l'UE se sont majoritairement prononcés la veille. Le Conseil fédéral va maintenant consulter les cantons et les organisations partenaires d'ici le milieu de la semaine prochaine avant de prendre une décision définitive sur son introduction.

03.03.2022 : Michelle Bachelet, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, avertit que l'invasion russe a eu un impact massif sur les droits humains de millions de personnes en Ukraine. Selon elle, la plupart des décès civils ont été causés par l'utilisation d'artillerie lourde, de missiles multiples et de frappes aériennes sur des zones habitées, avec des rapports inquiétants sur l'utilisation d'armes à sous-munitions sur des cibles civiles. Des dommages massifs ont été causés aux habitations. L'utilisation d'armes à grande échelle dans des zones urbaines habitées comporte le risque d'un usage indiscriminé. De nombreux biens civils, dont un hôpital, des écoles et des jardins d'enfants, ont également été considérablement endommagés. Les infrastructures vitales ont été gravement endommagées, interrompant l'approvisionnement en électricité et en eau ainsi que l'accès aux soins de santé. Le 26 février 2022, près de Cherson, les troupes russes auraient tiré sur une ambulance transportant des victimes gravement blessées ; le chauffeur a été tué et un ambulancier blessé. 

Plus de deux millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons. Selon les estimations du HCR, un million de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays. Un autre million de réfugiés ont cherché refuge dans les pays voisins au cours des sept derniers jours, souvent après des jours de voyage à vélo ou à pied par des températures glaciales. Le HCR estime que jusqu'à quatre millions de personnes pourraient quitter le pays dans les semaines à venir si le conflit se poursuit.

Des dizaines de millions de personnes restent dans le pays et se trouvent en danger potentiellement mortel. Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme se dit profondément préoccupé par le fait que l'escalade actuelle des opérations militaires ne fait qu'accroître le danger pour ces personnes. Des milliers de personnes, dont des personnes âgées, des femmes enceintes ainsi que des enfants et des personnes handicapées, sont obligées de se regrouper dans des abris souterrains et des stations de métro pour échapper aux explosions. De nombreuses personnes vulnérables sont séparées de leur famille et sont pratiquement prises au piège.

03.03.2022 : Dans un communiqué de presse, l'OSAR demande que la Suisse participe à l'accueil solidaire des personnes réfugiées d'Ukraine par le biais du statut S. Il est impératif que le Conseil fédéral précise son application et l'adapte de façon moderne afin de garantir l'égalité de traitement des réfugié-e-s en Europe. Etant donné l'incertitude sur le déroulement et la durée de la guerre en Ukraine, il importe de tenir compte - lors de l'aménagement de l'octroi de la protection - des perspectives d'intégration et d'un séjour stable à long terme pour les personnes à protéger.

02.03.2022 : The Guardian rapporte que les personnes de couleur qui fuient l'Ukraine sont attaquées par des nationalistes polonais-e-s. La police polonaise aurait ainsi averti que de faux rapports circulent sur les médias sociaux concernant des crimes violents commis par des réfugié-e-s de couleur en provenance d'Ukraine. Des nationalistes polonais-e-s auraient attaqué et maltraité des groupes de personnes originaires d'Afrique, d'Asie du Sud et du Proche-Orient qui avaient franchi la frontière dans la nuit du 2 mars. Les agresseur-e-s, vêtu-e-s de noir, auraient pris pour cible des groupes de réfugié-e-s de couleur, notamment des étudiant-e-s arrivé-e-s à la gare de Przemyśl en Pologne après l'invasion russe en provenance de villes ukrainiennes. Selon la police, trois Indiens auraient été passés à tabac par un groupe de cinq hommes, dont l'un a dû être hospitalisé.

02.03.2022 : Selon le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations-Unies (HCDH), le conflit en Ukraine a déjà fait plus de 750 victimes civiles, dont 227 personnes tuées et 525 blessées. Parmi les civil-e-s tué-e-s se trouvent 31 hommes, 25 femmes, 6 garçons et 2 filles. Pour les autres 156 adultes et 6 enfants tué-e-s, le sexe n’était pas connu. Le nombre de victimes enregistré en 6 jours est plus élevé que celui enregistré dans les zones de conflit à l’est de l’Ukraine entre 2018 et 2021. Le HCDH estime que le véritable nombre de victimes civiles est probablement beaucoup plus élevé, notamment dans le territoire contrôlé par le gouvernement.

02.03.2022 : Selon la Deutsche Welle (DW), des ressortissant-e-s africain-e-s, la plupart des étudiant-e-s qui vivaient en Ukraine au moment de l’invasion russe, ont rapporté avoir eu des difficultés à monter dans des trains ou des bus pour quitter l’Ukraine, et ceci en raison de leur couleur de peau. Les gardes-frontières ukrainiens auraient donné la priorité aux Ukrainien-ne-s pour traverser la frontière vers la Pologne et se seraient opposés au passage de personnes originaires de pays africains. Celles-ci auraient été renvoyées à l’arrière de la file d’attente, contraintes d’attendre des heures dans le froid. Sur les 75 000 étudiant-e-s étrangers en Ukraine, près d’un quart viennent de pays africains. L’UE a indiqué que les frontières étaient également ouvertes aux personnes originaires de pays tiers qui vivaient en Ukraine. Pour sa part, le gouvernement polonais a annoncé que toute personne qui fui l’Ukraine serait autorisée à entrer dans le pays. Selon UN News, le chef du HCR, Filippo Grandi, a rappelé qu’il « ne devrait y avoir absolument aucune discrimination entre les Ukrainiens et les non-Ukrainiens. Les Européens et les non-Européens. Tout le monde fuit les mêmes risques ».     

01.03.2022 : Le nombre de personnes ayant fui l'Ukraine continue d'augmenter fortement : Selon les données du HCR, près de 660'000 réfugié-e-s ont déjà fui l'Ukraine vers les pays voisins au cours des six derniers jours. A ce rythme, la situation risque de devenir la plus grande crise de réfugié-e-s en Europe de ce siècle, selon le HCR. Selon les données de la BBC, le 1er mars à 12h30, la Hongrie avait accueilli 89'561 personnes, la Moldavie 56'064, la Slovaquie 46'868, la Roumanie 38'461 et la Biélorussie 329. 51'797 personnes auraient poursuivi leur route depuis ces pays vers d'autres pays européens.

28.02.2022 : Lors d'une conférence de presse du Conseil fédéral, la ministre de la Justice Karin Keller-Sutter a affirmé que la Suisse n'abandonnerait pas les personnes en Ukraine. Les personnes réfugiées de guerre ukrainiennes doivent pouvoir entrer en Suisse, même si elles n'ont pas de passeport. En vertu de l'accord de Schengen, les Ukrainien-e-s pourraient rester 90 jours en Suisse sans visa. Au-delà, elles et ils devraient obtenir un statut de protection qui leur permettrait de rester plus longtemps, selon Karin Keller-Sutter.

28.02.2022 : Dans un communiqué de presse, l'OSAR demande au Conseil fédéral d'accorder rapidement une protection sans barrière aux personnes ayant fui l'Ukraine et de leur permettre d'engager une procédure d'asile. En outre, la Suisse doit participer aux mesures humanitaires de l'UE et fournir une aide immédiate sur place.

28.02.2022 : Selon Euronews, qui cite des chiffres du HCR, 368’000 Ukrainien-ne-s ont été forcé-e-s de fuir leurs maisons depuis le début de l’offensive russe. Ces personnes tentent désespérément de trouver refuge dans les pays voisins, en particulier en Pologne, qui a accueilli plus de 45’000 personnes en l’espace de 15 heures. Des files de voitures de plus 14 kilomètres et des temps d’attente de plus de 40 heures sont rapportés à la frontière avec la Pologne. La grande majorité de ces réfugié-e-s sont des femmes et des enfants, les hommes ukrainiens entre 18 et 60 ans étant interdits de quitter le pays. Le HCR estime que plus de 4 millions d’Ukrainien-ne-s pourraient être déplacé-e-s si le conflit se poursuit.   

25.02.2022 : Dans son éditorial « Ukraine Displacement : European Preparations and the Perpetual Solidarity Question », la directrice d'ECRE Catherine Wollard sonne l’alarme face à une nouvelle soi-disant « crise des réfugié-e-s ». ECRE a déjà signalé à plusieurs reprises que cet alarmisme fait le jeu des « hommes forts » qui exploitent les gens à l'intérieur et à l'extérieur de l'UE. Selon Wollard, la seule façon d'éviter cela est de travailler ensemble et de partager les responsabilités de manière collective et solidaire. Les réactions diplomatiques et politiques sont certes importantes, mais le véritable test pour l'UE dans cette crise actuelle est la réaction aux personnes déplacées. Celle-ci doit être humaine et pratique, dans le respect total de toutes les obligations légales.

25.02.2022 : Lors de la conférence de presse sur la politique européenne, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter souligne qu'une solidarité européenne est nécessaire pour les personnes en détresse en Ukraine. La Suisse y participera également et s'engagera en faveur d'une clé de répartition. La Suisse est prête à accueillir les personnes en quête de protection en provenance d'Ukraine.

24.02.2022 : Dans un communiqué de presse, l'OSAR exprime son inquiétude quant aux conséquences pour la population civile en Ukraine. Il faut s'attendre à un important flux migratoire. Les pays européens doivent maintenant s'y préparer rapidement et se mettre d'accord sur un partage commun et solidaire des responsabilités. La Suisse doit participer à des programmes d'accueil des personnes réfugiées et soutenir les pays de premier accueil.

24.02.2022 : Le Secrétariat d'État aux migrations (SEM) annonce sur Twitter que le traitement des demandes d'asile ukrainiennes a été provisoirement suspendu. Aucune décision ne sera prise sur les demandes en suspens « tant que la situation sur place ne sera pas clarifiée ».

24.02.2022 : Selon Al Jazeera, la Pologne a annoncé l'ouverture de neuf centres d'accueil le long de ses 535 kilomètres de frontière avec l'Ukraine. Le pays s'attendrait à un afflux de réfugié-e-s après les attaques russes contre l'Ukraine. Les centres doivent fournir des repas et des soins médicaux ainsi qu'un espace où les personnes peuvent se reposer et recevoir des informations.

24.02.2022 : Le HCR a annoncé jeudi que plusieurs milliers d'Ukrainien-e-s avaient fui vers les pays voisins, notamment la Moldavie et la Roumanie. 100’000 autres Ukrainien-e-s ont dû quitter leurs maisons ou ont été déplacés après l'invasion de la Russie.

22.02.2022 : L'Union européenne est prête et « bien préparée » à accueillir les réfugié-e-s d'Ukraine, a déclaré Ylva Johansson, commissaire européenne aux Affaires intérieures, sur Euronews.

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