Le Conseil des États s'oppose à la formation professionnelle des requérants d'asile déboutés

02 mars 2021

Le Conseil des États ne veut pas autoriser les personnes requérantes d'asile déboutées à achever leur formation professionnelle entamée en Suisse avant leur retour dans leur pays d'origine. Pour l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), cette décision est incompréhensible.

Par 24 voix contre 18 et 3 abstentions, le Conseil des États a fait échouer la motion qui devait permettre un changement de pratique. Le Conseil national avait pourtant auparavant clairement approuvé la proposition de sa Commission des institutions politiques. Malheureusement, la majorité conservatrice de la petite chambre est restée insensible à une réalité qui dérange : de nombreuses personnes requérantes d’asile sont contraintes d’abandonner leur apprentissage après une décision d'asile négative. De telles situations ne devraient plus exister. Les statistiques, qui attestent de l’existence de centaines de cas à travers la Suisse, ne sont pas les seules à plaider en faveur d’un changement de pratique. La motion est en effet soutenue par les milieux professionnels, les entreprises formatrices et les PME. Or, le Conseil des États est resté insensible, au grand dam de l’aile gauche de la petite chambre. Karin Keller-Sutter, ministre de la Justice, a toutefois assuré que la Confédération soutiendrait une solution non bureaucratique pour les cas en suspens. Il s’agit à présent de traduire ces paroles en actes.

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